Tobacco smoking confers risk for severe COVID‐19 unexplainable by pulmonary imaging

[Diffusé le 26-01-2021]

Source : Journal of Internal Medicine 2021; 289(4): 574-83

J.Li1,2 , X. Long 3, Q. Zhang 1, X. Fang 1, N.Li1 , B. Fedorova 4, S.Hu5 , Jh.Li6 , N. Xiong 1,2, Z. Lin 7

1From the Medical Treatment Expert Group for COVID‐19 Wuhan Red Cross Hospital Wuhan HubeiChina
2Department of Neurology Union Hospital Tongji Medical College Huazhong University of Science and Technology Wuhan HubeiChina
3Department of Radiology Union Hospital Tongji Medical College Huazhong University of Science and Technology Wuhan Hubei China
4Department of Emergency Medicine Sana‐Klinikum Offenbach Hessen Germany
5Department of Radiology Wuhan Red Cross Hospital Wuhan Hubei China
6Department of Medicine University of California San Diego La Jolla CAUSA
7McLean Hospital Harvard Medical School Belmont MA USA

Tabagisme et formes sévères de la COVID-19 : une physiopathologie non-corrélée à l’imagerie pulmonaire

Article commenté par : L'équipe éditoriale AddictoScope

Le SRAS-CoV-2 a infecté plus de 9 millions de personnes à travers le monde au cours des 6 derniers mois. De nombreux facteurs, environnementaux ou endogènes, peuvent contribuer à la gravité de la COVID-19, pouvant entraîner une hospitalisation en soins intensifs ou même le décès. Ainsi, les antécédents de tabagisme pourraient favoriser la survenue de formes graves de la COVID-19, le SARS-CoV-2 tout comme le tabac causant des lésions pulmonaires. Cependant, cette hypothèse n'a pas encore été vérifiée dans la littérature et la présente étude rétrospective monocentrique a donc été conduite pour statuer sur cette question pronostique.

Au total, 954 patients COVID-19 ont été inclus dans l’analyse. Pour chaque patient un score de lésion pulmonaire, déterminé par l’analyse semi-quantitative des images de scanner thoracique, a été calculé à l’admission hospitalière et régulièrement de manière longitudinale au cours du suivi.

Le tabagisme a augmenté le risque de COVID‐19 sévère de plus de 5 fois (OR = 5,5 ; IC95% = [3,1–9,9]; p = 7,3 × 10−8) chez les 56 patients ayant des antécédents de tabagisme. Ce risque apparait alors bien supérieur à celui retrouvé dans la littérature, puisqu’une méta-analyse regroupant 10 cohortes (n = 2 891) a démontré un risque multiplié par plus de 2 (OR = 2,5 ; IC95% = [1,9–3,3]; p <0,00001). L'analyse semi‐quantitative des images scanographiques pour chacun des 5 lobes pulmonaires n’a révélé aucune différence significative entre les groupes fumeurs et non-fumeurs, ni pour les lésions pulmonaires au premier examen, ni dans la dynamique des lésions pulmonaires à différents moments du suivi. Egalement, aucune différence significative n'a été retrouvée pour les résultats de laboratoire, y compris les niveaux de D-dimère et de protéine C-réactive, à l'exception des lymphocytes (p = 3,8 × 10−64) et polynucléaires neutrophiles (p = 3,9 × 10−46).

En conclusion, si les antécédents de tabagisme augmentent le risque de contracter une forme grave de la COVID-19, d’un point de vue physiopathologique, il est peu probable que le poumon médie le risque de formes graves qui serait alors probablement lié à une immunodépression secondaire au tabagisme cumulé.

Abstract

Background COVID‐19 is a new pneumonia. It has been hypothesized that tobacco smoking history may increase severity of this disease in the patients once infected by the underlying coronavirus SARS‐CoV‐2 because smoking and COVID‐19 both cause lung damage. However, this hypothesis has not been tested.
Objective Current study was designed to focus on smoking history in patients with COVID‐19 and test this hypothesis that tobacco smoking history increases risk for severe COVID‐19 by damaging the lungs.
Methods and results This was a single‐site, retrospective case series study of clinical associations, between epidemiological findings and clinical manifestations, radiographical or laboratory results. In our well‐characterized cohort of 954 patients including 56 with tobacco smoking history, smoking history increased the risk for severe COVID‐19 with an odds ratio (OR) of 5.5 (95% CI: 3.1–9.9; P = 7.3 × 10−8). Meta‐analysis of ten cohorts for 2891 patients together obtained an OR of 2.5 (95% CI: 1.9–3.3; P < 0.00001). Semi‐quantitative analysis of lung images for each of five lobes revealed a significant difference in neither lung damage at first examination nor dynamics of the lung damage at different time‐points of examinations between the smoking and nonsmoking groups. No significant differences were found either in laboratory results including D‐dimer and C‐reactive protein levels except different covariances for density of the immune cells lymphocyte (P = 3.8 × 10−64) and neutrophil (P = 3.9 × 10−46).
Conclusion Tobacco smoking history increases the risk for great severity of COVID‐19 but this risk is achieved unlikely by affecting the lungs.

Keywords: addiction; epidemiology; lung damage; SARS‐CoV‐2; substance use disorders.


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