Pharmacotherapy for Neuropathic Pain: A Review

[Diffusé le 02-01-2018]

Source : Pain and Therapy 2017; 6(Suppl 1):

Fornasari Diego

Department of Medical Biotechnology and Translational Medicine Università degli Studi di Milano 0000 0004 1757 2822 grid.4708.b Milan Italy

Pharmacothérapie de la douleur neuropathique : une revue de littérature

Article commenté par : L'équipe éditoriale AddictoScope

La douleur neuropathique, retrouvée dans une grande variété de pathologies, est souvent sévère et difficile à prendre en charge, entraînant alors une chronicisation de la maladie chronique sous-jacente ainsi qu'une altération du fonctionnement global des patients et de leur qualité de vie. Egalement, la douleur chronique est fréquemment associée à des comorbidités - troubles du sommeil, dépression ou anxiété – qui, si elles ne sont pas correctement traitées, influenceront négativement les réponses aux traitements antalgiques. La prise en charge de la douleur neuropathique est donc délicate et pour nombre de patients un traitement efficace fait défaut. Ainsi, des recommandations cliniques spécifiques apparaissent essentielles et la présente revue de la littérature donne un aperçu des médicaments actuellement disponibles dans la prise en charge de la douleur neuropathique en mettant l'accent sur leur mécanisme d'action.

Actuellement, il existe un accord général sur le traitement de première intention de la douleur neuropathique, tandis que le débat se poursuit sur les traitements de deuxième et de troisième intention. Si les antidépresseurs (antidépresseurs tricycliques, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline) et les anticonvulsivants agissant sur les canaux calciques (prégabaline et gabapentine) sont les médicaments à privilégier en première intention, les médicaments de deuxième et de troisième intention comprennent la lidocaïne topique et les opioïdes. En outre, bien qu'efficaces dans le traitement de la douleur neuropathique, les opioïdes ne sont indiqués en première intention en raison des réactions indésirables et, plus récemment, en raison des préoccupations relatives à l'abus de substance et à la dépendance.

Egalement, lors du choix thérapeutique, les médecins devraient prendre en considération les comorbidités associées, en donnant la priorité à l'utilisation de médicaments pouvant répondre à plus d'une indication, comme par exemple les gabapentinoïdes en cas de troubles du sommeil ou les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine en cas de dépression. Il est en effet essentiel de limiter le nombre de pharmacopées prescrites en association afin de limiter les interactions médicamenteuses, les effets indésirables et finalement les échecs thérapeutiques. Comme un grand nombre d'interactions médicamenteuses impliquent un métabolisme par les cytochromes P450, les médicaments non métabolisés par le cytochrome P450 et/ou ne subissant aucun métabolisme hépatique, comme les gabapentinoïdes, sont d’un grand intérêt et à préférer aux autres médicaments.

En conclusion, bien que de nouvelles molécules innovantes soient nécessaires pour la guérison de la douleur neuropathique, une meilleure compréhension du mécanisme d'action des médicaments actuellement disponibles est une étape essentielle vers une approche clinique efficace adaptant les thérapies aux spécificités de la maladie neuropathique et aux besoins individuels des patients.

Abstract Neuropathic pain, comprising a range of heterogeneous conditions, is often severe and difficult to manage, and this may result in a chronic condition that negatively affects the overall functioning and quality of life in patients. The pharmacotherapy of neuropathic pain is challenging and for many patients effective treatment is lacking; therefore, evidence-based recommendations are essential. Currently, there is general agreement on which drugs are appropriate for the first-line treatment of neuropathic pain, whereas debate continues regarding second- and third-line treatments. First-line drugs for neuropathic pain include antidepressants (tricyclic antidepressants and serotonin–noradrenaline reuptake inhibitors) and anticonvulsants acting at calcium channels (pregabalin and gabapentin). Second- and third-line drugs for neuropathic pain include topical lidocaine and opioids. Although efficacious in the treatment of neuropathic pain, opioids are not considered to be a first choice because of adverse drug reactions and, more recently, because of concerns about abuse, diversion, and addiction. A clear understanding of the mechanism of action of currently available drugs is an essential step towards an effective clinical approach that aims to tailor therapies both to the specific neuropathic disease and to the needs of an individual patient. This review provides an overview of current drugs available for the treatment of neuropathic pain with an emphasis on their mechanism of action.
Funding Pfizer, Italy.

Keywords: Anticonvulsants; Antidepressants; Gabapentin; Mechanism of action; Neuropathic pain; Opioids; Pregabalin; Serotonin–noradrenaline reuptake inhibitors; Tricyclic antidepressants.


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