Sex, drugs, risk and resilience: analysis of data from the Canadian Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) study

[Diffusé le 20-11-2018]

Source : European Journal of Public Health 2019; 29(1): 38-43

Susan P Phillips1,2, Nathan King1, Valerie Michaelson1,3, William Pickett1

1 Department of Public Health Sciences, Queen’s University, Kingston, Ontario, Canada
2 Department of Family Medicine, Queen’s University, Kingston, Ontario, Canada
3 Department of Religious Studies, Queen's University, Kingston, Ontario, Canada

Susan P. Phillips, Department of Family Medicine, Queen’s University, 220 Bagot St., Kingston, ON K7L 5E9, Canada, Tel: +1 613 533 9303, Fax: +1 613 549 5403, e-mail: phillip@queensu.ca

Prise de risque pendant l’adolescence et résilience : les résultats d’une étude canadienne

Article commenté par : L'équipe éditoriale AddictoScope

La consommation de substances, la violence et les activités sexuelles précoces chez les adolescents présentent des risques immédiats pour la santé, comme un accident corporel, une overdose, une grossesse non désirée, une infection sexuellement transmissible, et peuvent laisser présager une psychopathie et/ou des atteintes physiques à long terme. Les efforts cliniques et de santé publique actuels pour éduquer et prévenir la prise de risques chez les adolescents ne sont pas très probants. Egalement, la résilience, cette capacité à s’adapter aux menaces et à prospérer, a rarement été examinée en tant que facteur de protection de la prise de risque pendant l’adolescence.

Ainsi, la présente étude canadienne a été conduite afin d’évaluer si les traits d'empathie, de confiance en soi, de maîtrise de soi et d'optimisme, tous marqueurs de résilience, étaient associés à une diminution de la prise de risque chez les adolescents âgés de 11 à 15 ans. A partir des réponses de 22 643 jeunes canadiens à l'enquête sur le comportement en matière de santé des enfants d'âge scolaire (2014), une échelle de résilience à 5 items a été validée comme mesure composite des comportements à risque avant l'âge de 14 ans.

Une association dose-dépendante entre une plus grande résilience et une prise de risque réduite chez les garçons et, plus encore, chez les filles a été retrouvée, et ce quel que soit leur statut socio-économique. Cette association est restée significative après prise en compte du soutien familial et social, impliquant qu'une plus grande résilience pourrait permettre de passer outre la prise de risque malgré le contexte adverse de l’adolescence. Egalement, les jeunes les moins résilients étaient les plus susceptibles de signaler une activité sexuelle précoce, bien que cette relation ne soit pas linéaire. Enfin, l'impact de la maîtrise de soi sur la prise de risque n'était pas statistiquement significatif, peut-être en raison de la faiblesse de l'indicateur mesurant la maîtrise de soi.

En conclusion, en dépit des efforts déployés au niveau de la population et des individus, les comportements à risque des adolescents persistent, entraînant blessures, grossesses non désirées, dépendance aux drogues et surmortalité. Le dépistage des caractères de résilience individuelle (notamment l'empathie, l'optimisme et la confiance en soi) pourraient permettre aux prestataires de soins et aux personnels de santé publique de réduire plus efficacement la prise de risques des adolescents afin de leur assurer la meilleure santé possible.

Abstract

Background Risk-taking behaviour among adolescents, particularly those experiencing childhood adversities, can predispose to injury, unwanted pregnancy, long-term morbidity and death. Resilience, i.e. adapting to threats and thriving, has rarely been examined as a protective factor for adolescent risk-taking. We studied whether the malleable traits of empathy, confidence, self-control and optimism, all markers of resilience, align with decreased risk-taking despite adversity, among 11–15 year olds.
Methods From responses of 22 643 Canadian youth to the Health Behaviour in School-aged Children (2014) survey we validated a five-item resilience scale. Using regression analyses, this scale and a single measure of self-control were considered as potential protective factors for a composite measure of risk-taking behaviour and of initiation of sexual activity before age 14.
Results There was a dose-dependent association between greater resilience and diminished risk-taking for boys and, even more so, among girls. This relationship remained significant after controlling for family and social support, implying that greater resilience may override the detrimental impact of childhood adversity on risk-taking. The least resilient youth were most likely to report early sexual activity, although this relationship was not linear. Generally, the impact of self-control on risk-taking was not statistically significant, perhaps because of shortcomings of the self-control indicator.
Conclusion Brief screening protocols can identify assets that protect against risk-taking behaviours among adolescents. The malleable nature of these traits offers primary care providers and public health personnel a novel and effective route to decreasing adolescent risk-taking and fostering future health.


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