The FODRAT study (FOod addiction, DRugs, Alcohol and Tobacco): first data on food addiction prevalence among patients with addiction to drugs, tobacco and alcohol

[Diffusé le 17-03-2020]

Source : Eating and Weight Disorders - Studies on Anorexia, Bulimia and Obesity 2021; 26(2): 449-55

B. Tinghino   1 , F. Lugoboni 2 , A. Amatulli 3 , C. Biasin 4 , M. Bramani Araldi 5 , D. Cantiero 4 , M. Cremaschini 6 , G. L. Galimberti 7 , S. Giusti 2 , C. Grosina 1 , G. E. G. Mulazzani 8 & U. Nizzoli 9  

1 UO Alcologia e Nuove Dipendenze, Dipartimento di Salute Mentale e Dipendenze, ASST di Vimercate, Vimercate, Italy
2 UO Medicina delle Dipendenze, Ospedale Universitario di Verona, Verona, Italy
3 Dipartimento di Salute Mentale e Dipendenze, ASST di Vimercate, Vimercate, Italy
4 SER.D ULSS 9 Scaligera, Verona, UOC Bussolengo e Legnago, Legnago, Italy
5 UO Tossicodipendenze, Dipartimento di Salute Mentale e Dipendenze, ASST di Vimercate, Vimercate, Italy
6 Dipartimento Cure Primarie, ATS di Bergamo, Bergamo, Italy
7 UOSD Dipendenze, Dipartimento di Salute Mentale e Dipendenze, ASST di Monza, Monza, Italy
8 Medico specializzando in Scienza dell’Alimentazione, Università Statale di Milano, Milano, Italy
9 Società Italiana Studio Disturbi Comportamento Alimentare, SISDCA, Roma, Italy

Prévalence de la dépendance alimentaire chez les patients dépendants, tabagiques et alcooliques : les premiers résultats de l'étude FODRAT (FOod addiction, DRugs, Alcohol and Tobacco)

Article commenté par : L'équipe éditoriale AddictoScope

La dépendance alimentaire que l’on associe à l’anxiété et au stress post-traumatique, est plus qu’une simple attention prêtée à l'alimentation, et ses effets sur la santé peuvent être considérables. L'objectif principal de la présente étude italienne était d'évaluer la prévalence de la dépendance alimentaire chez les personnes déjà dépendantes aux substances, à l'alcool et/ou au tabac.

Au total, 575 sujets recrutés au sein de centres de prise en charge des dépendances ont été inclus dans l’analyse. La prévalence de la dépendance alimentaire a été étudiée chez les patients déjà victimes d’une dépendance, puis cette prévalence a été comparée par type de substance consommées, en comparant les monodépendants et les polydépendants. Egalement, une analyse multivariée a analysée l’effet de l’âge, de l’indice de masse corporelle (IMC) et du sexe.

La prévalence de la dépendance alimentaire dans l'échantillon était de 20,17%, nettement supérieure à celle retrouvée dans la population générale italienne (11% ; p <0,001). Le risque de dépendance alimentaire augmentait avec le nombre de substances utilisées (polydépendants). Une corrélation positive a été retrouvé chez les personnes dépendantes entre la dépendance alimentaire et les valeurs d'IMC (OR = 1,08; p = 0,006), ainsi que pour le sexe féminin (OR = 2,60; p = 0,000). D’autre part, une corrélation négative a été trouvé avec l'âge (OR = 0,97; p = 0,01). Enfin, aucune association significative n’a été mise en évidence avec le type de substance, même si la prévalence la plus élevée a été retrouvée chez les consommateurs de cannabis (31,03%) et d'héroïne (21,07%), suivie par les consommateurs de cocaïne (18,53%), d'alcool (14,49%) et de tabac (11,61%).

En conclusion, la prévalence de la dépendance alimentaire chez les personnes dépendantes semble plus élevée que dans la population générale et le risque de dépendance alimentaire apparait augmenter avec le nombre de substances utilisées (polydépendants). S’il existe une corrélation faible entre l'IMC et la dépendance alimentaire, une corrélation forte entre le sexe féminin et la dépendance alimentaire a été retrouvée dans cette population, tandis que l'âge semble avoir un petit effet protecteur.

Abstract

Objectives The main focus of this study was to evaluate the prevalence of food addiction (FA) in a population of 575 subjects, all affected by drugs, alcohol and/or tobacco addiction.
Methods Patients were enrolled in Addiction Service Centers and 25 items YFAS questionnaire was administered. Prevalence of FA was studied among patients who already have an addiction and then this prevalence was compared between groups of abusers (by type of substance), comparing mono abusers with polyabusers, as well as regressions by age, BMI, sex, through multiple regression analysis.
Results Prevalence of FA in the sample is 20.17%. Risk of FA increases with the number of substances used (polyabuse). Results show a positive correlation, in addicted people, between BMI values and FA, with significant values (OR 1.08; 95% CI 1.04-1.13; p=0.006). Age is inversely correlated with FA (OR 0.97; 95% CI 0.95-0.99; p=0.01). Female sex is positively associated (OR 2.60; 95% CI 1.59-4.27, p=0.000). No significant association appears with any substance, even if the highest prevalence is recorded among cannabis users (31.03%), and heroin (21.07%), followed by cocaine (18.53%), alcohol (14.49%) and tobacco (11.61%). A comparison between the FA prevalence in our study and that from another study in the Italian general population (11%) shows a significant difference (p<0.001).
Conclusions Prevalence of FA among addicted people is greater than in the general population. Risk of FA increases with the increase in number of used substances (polyabuse). Age is inversely correlated with FA. There is a positive and significant correlation between BMI and FA among substance/tobacco abusers.
Level of evidence Level V, observational cross-sectional descriptive study.


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