Opioid and cocaine use among primary care patients on buprenorphine - self-report and urine drug tests

[Diffusé le 06-11-2018]

Source : Drug and alcohol dependence 2018; 192(1 November 2018): 245-9

Bagley, Sarah M.; Cheng, Debbie M.; Winter, Michael; Alford, Daniel P.; LaBelle, Colleen; Walley, Alexander Y.; Samet, Jeffrey H.

Consommation d'opioïdes et/ou de cocaïne chez les patients en soins primaires prenant de la buprénorphine - auto-évaluation et tests de dépistage urinaire

Article commenté par : L'équipe éditoriale Addictoscope

Face à la crise des opioïdes sévissant aux États-Unis, les recommandations cliniques préconisent une surveillance stricte de l’observance thérapeutique des patients victimes de trouble d’usage des opioïdes et traités par buprénorphine. Cette surveillance est classiquement réalisée en pratique clinique par des tests de dépistage urinaire. Cependant, en dépit des recommandations et des pratiques cliniques, la littérature médicale actuelle ne fournit pas de preuves exhaustives de l'utilité des tests de dépistage urinaire chez les sujets dépendants aux opioïdes recevant de la buprénorphine en soins primaires. Aussi, les objectifs de la présente étude rétrospective étaient (1) d’estimer la fréquence des auto-déclarations et des résultats des tests de dépistage urinaire de la consommation d’opioïdes et de cocaïne et (2) d’évaluer l’association entre la durée du traitement, la non-divulgation de la consommation d’opioïdes ou de cocaïne et la présence d’un test de dépistage urinaire positif.

Au total, 1755 tests de dépistage urinaire de 130 patients ont été analysés. Tous les patients ont reçu en soins primaires de la buprénorphine entre janvier 2011 et avril 2013. Trois types des situations cliniques ont été distinguées : aucune divulgation d’usage d’opioïdes et/ou de cocaïne avec un test de dépistage positif, divulgation d’usage d’opioïdes et/ou de cocaïne avec un test urinaire négatif ou positif, et enfin pas de divulgation d’usage d’opioïdes et/ou de cocaïne avec un test négatif. Des modèles de régression logistique ont été utilisés pour évaluer si le temps de traitement serait associé à la non-divulgation d'opioïdes et/ou de cocaïne et à un test de dépistage urinaire positif.

Globalement, 10% des tests de dépistage urinaire étaient positifs pour les opioïdes illicites et 4% pour la cocaïne. Parmi les tests présentant des résultats positifs aux opiacés illicites ou à la cocaïne, le patient ne divulguait pas son usage de drogue dans respectivement 57% et 76% des cas. Les probabilités de non-divulgation et de résultat positif au test de dépistage urinaire étaient plus élevées au cours des 180 premiers jours pour les opioïdes et des 90 premiers jours pour la cocaïne.

En conclusion, parmi les patients en soins primaires recevant de la buprénorphine, un pourcentage faible mais substantiel de tests de dépistage urinaire était positif à la cocaïne ou aux opioïdes. À mesure que la durée du traitement augmentait, la non-divulgation de l’usage de drogue était moins courante mais persistait même après six mois. Ainsi, si les tests de dépistage urinaire semblent fournir des informations permettant d'optimiser les soins délivrés aux patients traités par buprénorphine, des études complémentaires, et notamment coût-efficacité, devraient être conduites afin de statuer de manière définitive sur l’utilité en pratique clinique des tests de dépistage urinaire pour cette population de patients.

Abstract

Background Urine drug tests (UDTs) are recommended to monitor patients treated for opioid use disorder in primary care. The aims are to (1) estimate the frequency of self-report and UDT results of opioid and cocaine use and (2) evaluate the association between treatment time with non-disclosure of opioid or cocaine use and having a positive UDT.
Methods We conducted a retrospective review of patients enrolled in a primary care-based buprenorphine program between January 2011-April 2013. We describe three clinical visits types: no disclosure of opioid/cocaine use and positive UDT; disclosure of opioid or cocaine use and a negative or positive UDT; and no disclosure of opioid or cocaine use and a negative UDT. We fit generalized estimating equations logistic regression models to evaluate whether treatment time is associated with non-disclosure of opioids or cocaine use and a positive UDT.
Results Among all UDT results (n = 1,755) from 130 patients, 10% were positive for illicit opioids and 4% for cocaine. Among UDTs with illicit opioid or cocaine positive results, in 57% and 76% of these scenarios, the patient did not disclose. The odds of non-disclosure and having a positive UDT was higher in the first 180 days for opioids and 90 days for cocaine.
Conclusion Among primary care patients treated with buprenorphine, a small but substantial percentage of UDTs were cocaine or opioid positive. As treatment time increased, non-disclosure was less common but persisted even after six months. Among primary care patients treated with buprenorphine, UDTs contribute information to optimize clinical care.

Keywords: urine drug testing; buprenorphine; cocaine; opioids.


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